Hommage à Yves Bonnefoy mort en juillet dernier

Publié le par Fabrice D

Hommage à Yves Bonnefoy mort en juillet dernier

« Quand il est mort le Poète… »

Le 1er juillet dernier s’éteignait Yves Bonnefoy. Je n’ai lu que Les Planches courbes (empruntable à la médiathèque de Bourges) ce n’est donc qu’en simple amateur que j’écris cet hommage.

1) Sa vie
Ce tourangeau d’une famille modeste naquit en 1923. De son enfance morose il ne garde que l’exil heureux des vacances à Toirac chez ses grands-parents. Yves n’a que 13 ans quand son père meurt. Il se lance alors à fond dans les études. Il se destine, dans un premier temps, aux mathématiques. Il passe par la prépa Descartes de Tours puis continue sur Potiers et Paris. Ses études s’éternisent. Il délaisse les chiffres pour la philosophie, l’art et la poésie. Il fréquente même un moment les surréalistes. A 30 ans il entre dans la littérature avec son recueil Du Mouvement et de l’immobilité de Douve. Grand succès critique. Il continuera à publier ses poésies jusqu’en 2010.

Critique d’art, traducteur (notamment de Shakespeare) et professeur au Collège de France Yves Bonnefoy était avec le suisse Philippe Jaccottet l’un deux géants de la poésie contemporaine en langue française.

2) Son style
Ayez l’audace de lire Bonnefoy !
Il est plus accessible qu’il n’y parait. Il a même été mis au programme du lycée en 2005.
Quand on lit Bonnefoy, il ne faut pas s’accrocher à tout prix à la recherche d’un sens. Sa poésie ne se saisit pas d’une façon linéaire avec une compréhension immédiate. Ses mots, d’une opacité incandescente, font naître et suggérer des images, des émotions, des surprises...

« Le poète est un doux rêveur ». Voici un cliché qui aurait fait bondir Bonnefoy. Il était très attaché à la « réalité rugueuse » de Rimbaud. Sa poésie ne nie donc pas la réalité comme dans le surréalisme mais cherche à la transcender. Par alchimie, il mélange les antonymes le rêve et le réel pour créer la beauté et l’espoir. Si peu rêveur d’ailleurs, qu’Yves Bonnefoy a confié en 2008 que la Poésie pourrait bien s’éteindre avec le XXIéme siècle.

A vos stylos, poètes !
En espérant le faire mentir.

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