GAÉTAN LINARD, le dessinateur des Poètes en Berry

Nous sommes heureux d’accueillir, Gaétan Linard. Même ceux, peu nombreux, qui ne le connaissent pas personnellement l’ont croisé au sein des Poètes en Berry. C’est lui qui a notamment illustré le livre Les Souffleurs de vers. C’est aussi lui qui a dessiné l’affiche
et le tract des cafés-poésie. C’est à Gaétan encore que Mihaly et Jean-Pierre Mercier doivent la couverture de leur dernier recueil.

C’est toujours Gaétan qui nous a offert le dessin de la page une et ces oiseaux, hymnes à la liberté (p 3 et 4), qui illustrent cette Lettre des Poètes en Berry. C’est encore Gaétan qui a réalisé le logo de l’association Paroles Publiques. Mais son travail ne se résume pas à ces quelques lignes. Outre son intérêt pour la littérature en général, la poésie en particulier, Gaétan est passionné d’histoire, de mode... et sait mettre son talent et ses connaissances, qu’il ne cesse de perfectionner, au service de ses passions. Gaétan est titulaire d’un master Histoire de l’art. Pour des raisons professionnelles, il vit en région parisienne mais son coeur reste berrichon.

Comment est née votre passion pour l’Histoire ? Depuis le lycée où des professeurs passionnants m’ont fait découvrir et aimer la richesse de notre  Histoire, plus particulièrement la période médiévale. En faculté, j’ai abordé l’histoire sous divers angles : société, art… Vos dessins de monuments historiques ont une âme, comment l’expliquez-vous ? Un monument n’est pas qu’un tas de pierres, c’est aussi un lieu de vies avec empreintes humaines et j’aime imaginer la vie à l’époque de la construction de l’édifice, sans pour autant la représenter physiquement.

Même question au sujet de la mode ?
Il y a des similitudes entre l’architecture et la mode. Dans les deux cas, il s’agit d’offrir des
écrins de pierres ou de tissus en harmonie avec le lieu de vie.

Lorsqu’on vous confie un recueil de poèmes à illustrer, qu’est ce qui vous fait choisir un poème plutôt qu’un autre ?
C’est traduire une émotion à partir d’une idée concrète : évocation d’un espace (un chemin,
une place, une rue… ) à l’exemple de ce dessin inspiré par un vers de Robert Bichet « sous un beau ciel ensoleillé d’automne »

Pouvez-vous ne pas trouver l’inspiration pour illustrer un poème ?
Oui, mais c’est sans aucun rapport avec la qualité d’un poème, je peux ne pas être en phase avec un texte.

Vous aimez les mots et le dessin... et la BD ?
En effet, j’ai découvert tardivement la BD notamment sous forme de roman graphique
(peut comporter deux à trois cents pages). C’est un domaine que j’aimerais explorer.